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Photo du rédacteurOne Planet Lab

Oui à la révision de la loi sur le CO2 le 13 juin


Le 13 juin prochain, nous voterons sur la révision de la Loi sur le CO2, attaquée par l’UDC et le lobby des énergies fossiles. Ce vote est très important car les adaptations de la loi, même si elles ne vont pas aussi loin que nous l’aurions souhaité, sont indispensables.


Des mesures diversifiées pour le climat


La révision de la loi prévoit de réduire les émissions de CO2 de 50 % d’ici à 2030 et de viser la neutralité climatique en 2050. Pour atteindre ces objectifs, les mesures déjà existantes en matière de mobilité et d’habitat seront renforcées. Des mesures dans les nouveaux domaines de l’aviation et de la finance sont aussi proposées.


Quelques exemples concrets ? Les nouveaux véhicules immatriculés en Suisse devront émettre deux fois moins de CO2 d’ici à 2030 et les importateurs de carburant devront compenser jusqu’à 90 % des émissions de CO2 qu’ils génèrent. Une taxe sur les billets d’avions sera prélevée et 30 millions de francs par an iront au soutien des trains rapides et des trains de nuit. Les soutiens à l’assainissement énergétique des bâtiments augmenteront et, à partir de 2026, il faudra en principe opter pour des sources d’énergie renouvelables lors du remplacement des chaudières à mazout. Enfin, la BNS et la FINMA devront tenir compte des risques climatiques dans le cadre de leurs tâches de surveillance et de garantie de la stabilité de la place financière suisse.


Portrait d'Adèle Thorens Goumaz

Adèle Thorens Goumaz

Conseillère aux Etats verte vaudoise


« La révision de la Loi sur le CO2 est une première étape, certes insuffisante, mais indispensable pour protéger notre climat ».

Une réforme socialement acceptable


Ceux qui attaquent la révision de la loi défendent les profits des importateurs d’énergies fossiles, mais ils accusent la révision de ne pas être sociale… Certes, l’essence et le mazout vont devenir plus chers, ainsi que les tickets d’avion, conformément au principe du pollueur-payeur. Mais l’argent prélevé par les taxes incitatives est redistribué à la population, directement via une ristourne annuelle sur les factures d’assurance-maladie et par le biais de subventions qui rendent les alternatives écologiques aux énergies fossiles plus abordables. Celles et ceux qui se comportent de manière responsable y gagneront donc.


Or les ménages modestes ont en général une consommation moindre, y compris en matière énergétique, et seront donc du côté des gagnants de la réforme. Une étude montre par exemple que 98 % des personnes gagnant moins de 4’000 francs par mois tireront un bénéfice de la mise en place de la taxe sur les tickets d’avion.


Le bilan sera par contre négatif pour 74 % des personnes gagnant plus de 12’000 francs par mois. Autre exemple, le prix de l’essence augmentera bien de quelques centimes, mais comme les voitures en consommeront moins, les charges des ménages dépendant de leur véhicule resteront raisonnables. Les véhicules inutilement gros, lourds et gourmands en énergie sont d’ailleurs aussi parmi les plus chers. Ceux qui peuvent se permettre de les acheter peuvent aussi assumer le coût de leur inefficience.


Un premier pas important


La révision de la loi sur le CO2 n’est certes qu’une étape. Elle ne nous mène que jusqu’en 2030 et, en tant qu’écologiste, j’aurais souhaité qu’elle comporte des mesures plus ambitieuses. Cependant, elle constitue clairement un progrès, qu’il serait irresponsable de refuser dans notre situation d’urgence climatique. Il faut donc la soutenir et continuer à nous engager pour les étapes qui suivront.




Vidéo : "OUI à la loi CO2 pour le climat"

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