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Transformation intérieure ou transformation extérieure ?

Dernière mise à jour : 10 sept.

Notre monde bouge très fort, ça secoue, cela inquiète, ou pas. Parfois, j'ai l'impression que nous sommes comme une fourmilière bien ordonnée, qu'une main invisible dérange avec un bâton. Une partie de nous continue sa vie comme si de rien n'était, une autre s'agite en tous sens, cherchant l'ennemi invisible, fuyant les désastres ou partant mettre les ressources à l'abri.


Nous assistons actuellement à l'effet palpable de l'action humaine sur notre lieu de vie : incendies historiques, inondations historiques, températures historiques, éboulement historique, etc. Phénomènes largement prévus et annoncés par la communauté scientifique depuis plusieurs décennies.


Nous tentons de mettre en place des réponses globales : objectifs de développement durable, COP, entreprises B-Corp, Traité international contre la pollution plastique...

De multiples initiatives émergent au niveau local : économie circulaire, agroforesterie, eco-quartiers, école en forêt...


Des enfants se promènent en forêt.

Tout cela se réfère à que faire ? Comment faire ? A quoi bon faire ?


Car certes, les chiffres sans cesse mis à jour n'annoncent pas pour l'instant le basculement nécessaire pour régénérer notre planète et continuer à y vivre.

Et si une transformation intérieure était le complément nécessaire à la transformation extérieure ? Comment poser un modèle de transformation intérieure qui puisse parler autant aux individus qu‘aux organisations et gouvernements ?


Un millier d'expert·es ont planché sur cette question et proposent un référentiel de capacités et attitudes : les IDGs, Inner Development Goals (Objectifs de Développement Intérieur)


L'idée est de proposer un modèle simple pouvant servir de base pour le développement des compétences au niveau scolaire, étudiant, dans les entreprises…

Ainsi, en augmentant notre niveau de conscience, nous pourrions mieux lutter contre la polarisation et les intérêts économiques à court-terme pour prioriser le bien commun.


En quoi consiste ce référentiel des IDGs ?


C'est un langage transversal simple basé sur 5 piliers et 23 attitudes et capacités.

-Être

-Penser

-Interagir

-Collaborer

-Agir


Certaines IDGs sont de vieilles connaissances, toujours autant d'actualité comme la capacité à communiquer. D'autres sont plus originales : l'orientation long-terme, l'humilité, la présence.


Je vous arrête tout de suite, nous n'avons pas ici de formule magique qui va sauver le monde. D'ailleurs, nous parlons ici seulement d'un référentiel, pas d'une méthode. Son intérêt est qu'il permet de légitimer de nombreux outils et méthodes qui permettent de renforcer les IDGs. Et puis surtout, il pose les bases de ce qui pourrait être une humanité respectueuse du vivant, qui revient dans les limites planétaires et ce, avec une terminologie utilisable dans le monde professionnel.

À ce jour, les IDGs se déploient dans 90 pays, 700 hubs, correspondant à un réseau de 35 000 professionnels du développement et de la formation. Il est utilisé comme référentiel de compétences par de nombreux partenaires publics et privés, ce qui correspond à 1,2 millions de collaboratrices et collaborateurs.



Mon IDG préféré, c'est la boussole intérieure : Le fait d’éprouver un sens profond des responsabilités et un devoir d’engagement envers des valeurs et des objectifs liés au bien de tous. Je suis convaincue que nous avons tous et toutes cette boussole intérieure et qu'en l'activant, nous pouvons faire des choix de vie, d'achats, de vote, de métiers plus conscients.


Je vous en présente quelques autres, qui se positionnent clairement à contre-courant de certaines tendances actuelles.


-La capacité de mise en perspective :

Capacités en matière de recherche, de compréhension et d’utilisation active d’informations issues de perspectives contradictoires.

Comment réussissons-nous à sortir de notre bulle, entretenue par nos réseaux sociaux, pour chercher à comprendre l‘autre, qui se trouve dans une autre bulle de croyances et de valeurs ?


-La connectivité :

Le fait d’être fortement conscient de notre lien avec un tout plus vaste et/ou d’en faire partie – par exemple, une communauté, l’humanité, l’écosystème mondial.

C‘est que j’appelle aussi la reliance.


-L’empathie et la compassion :

La capacité d’interagir avec les autres, avec soi-même et avec la nature en faisant preuve de gentillesse, d’empathie et de compassion, et de traiter toute souffrance éprouvée dans ce contexte.

Un modèle du genre est l’ancienne première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Arden. Elle enseigne à présent les vertus de la gentillesse et du leadership empathique à Harvard.


-L’optimisme :

La capacité d’entretenir et de communiquer un sens de l’espoir, une attitude positive et sa confiance dans la possibilité d’un changement significatif.


« Car c’est dans l‘espoir que nous puisons nos forces les plus profondes », écrivait Joanna Macy, créatrice du Travail Qui Relie.

Et si le cheminement de notre propre transformation intérieure était finalement assez simple à nourrir ?


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Découvrez ci-dessous des pistes et des leviers d’action suggérés par le One Planet Lab pour faire vivre les Inner Development Goals au quotidien :


  • Le Travail qui relie est une pratique, étroitement liée aux Inner Development Goals (IDGs). Elle propose une approche expérientielle pour renforcer les compétences intérieures nécessaires à une transformation écologique, sociale et humaine. Cette méthode a été développée sur plusieurs décennies par la scientifique, militante écologiste, autrice et bouddhiste Joanna Macy, en collaboration avec de nombreux collègues à travers le monde.


  • TransformAction Lab et le Hub des possibles, tous deux partenaires du réseau One Planet Lab, travaillent avec la méthode du Le Travail qui relie ainsi qu’avec d’autres approches internationalement reconnues comme par exemple Theory U. Ceci permet de créer des espaces propices à un développement personnel et sociétal profond – en accord avec les objectifs des IDGs.


  • Comme mentionné précédemment, les IDGs encouragent des compétences telles que l’empathie, la compassion et l’écoute active – des éléments clés de la communication non violente. Celle-ci devient ainsi un levier puissant pour mettre en œuvre les IDGs dans des contextes personnels, sociaux et organisationnels. L’Académie pour la non-violence et le changement social propose à partir de ce mois-ci et jusqu’en janvier 2026 une formation pratique, où théorie et pratique se rencontrent.


  • Ce livre blanc a été élaboré en étroite collaboration avec cinq partenaires du réseau IDG. L’objectif était de faciliter l’accès aux Inner Development Goals pour les organisations du monde entier et de leur proposer des pistes concrètes et pratiques. Peut-être pouvez-vous devenir un·e pionnier·ère dans votre organisation ?


  • Cette bibliothèque open source propose des méthodes et des ressources permettant de développer les compétences décrites dans le cadre des IDGs, que ce soit individuellement ou en équipe.


  • Ce groupe LinkedIn vous offre la possibilité de créer des liens avec des personnes de la région lémanique qui s’intéressent aux Inner Development Goals (IDG).


Le prochain article de blog sera publié au mois d'octobre 2025.

 


 

 
 
 

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