Discussion sur le sujet "Degrowth" le 16.6.2025 au WWF Zürich avec Timothée Parrique et Thomas Vellacott
- One Planet Lab
- il y a 3 jours
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Organisée par notre équipe à Zürich, cette discussion a rempli la salle. Voici les points qui ressortent des échanges.
La décroissance est un concept macroéconomique
Il décrit les changements au niveau global. Si on veut réduire ou éliminer les activités à fortes émissions et gourmandes en ressources, l'économie doit se contracter.
La décroissance est donc inévitable : soit on fait face à une récession non planifiée due à l'effondrement des écosystèmes, soit on planifie démocratiquement la réduction de notre production totale pour préserver l'habitabilité et le bien-être sur Terre.
Rien ne prouve que la croissance économique puisse être dissociée de l'extraction des ressources, et on ne peut plus se permettre d'attendre que ça arrive.
Poursuivre des objectifs pour la sobriété et la décroissance est le moyen le moins risqué de faire évoluer notre économie surexploitée et d'éviter l'effondrement.
Cette voie est réversible si les technologies futures permettent une consommation durable. Nous pourrons reprendre nos anciennes habitudes. Si on dépasse les limites de la planète et qu'on est confrontés à des événements de plus en plus extrêmes, on ne pourra jamais retrouver le niveau de vie dont on a profité ces dernières décennies.

Transposer la décroissance du niveau macro au niveau méso
Ca ne veut pas dire que toutes les entreprises, tous les produits ou tous les services doivent réduire leur taille. Ça veut dire : décider démocratiquement, sur la base de preuves scientifiques, quelles industries à forte intensité de ressources et d'émissions doivent être réduites ou arrêtées, et lesquelles doivent être développées.
Nous devons utiliser un langage réfléchi pour impliquer les entreprises dans cette transition. Pour les entreprises individuelles, plutôt que de présenter ça comme une opposition entre « croissance et décroissance », nous devrions nous concentrer sur des objectifs tels que le bien-être et la régénération, et aligner les incitations en conséquence.
La post-croissance décrit le type d'économie auquel nous aspirons
Une partie de cette économie future existe déjà aujourd'hui, par exemple certaines coopératives alimentaires, la tarification progressive de l'eau (où le premier mètre cube est gratuit, puis devient exponentiellement plus cher), les communautés de partage d'objets et bien d'autres encore.
Nous devons travailler à les renforcer, les connecter et les développer.
L'organisation de notre économie repose sur une histoire d'idéologies et de discours
Nous avons souvent tendance à l'oublier. Nous pouvons et nous devonschanger les règles du jeu. Mais ce processus doit se faire de manière démocratique. Les mesures politiques clés comprennent la réduction du temps de travail, le rationnement de certaines industries et de certains produits, la taxation des biens à forte émission, l'interdiction de la publicité commerciale et la redistribution des richesses. L'objectif est de répondre aux besoins fondamentaux des gens sans dépasser la biocapacité de notre planète.
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